Chômage - retraite : les seniors se sentent délaissés

Pôle Emploi - Chômage - retraite : les seniors se sentent délaissés

Chômage - retraite : les seniors se sentent délaissés

Les seniors au chômage l'ont compris, seuls les trimestres cotisés comptent dans le décret sur le retour partiel à la retraite à 60 ans. La suppression de l'AER est un coup dur pour ces seniors sans emploi.

Publié le : jeudi 25 octobre 2012 à 17h49

Seuls les trimestres cotisés sont pris en compte

En ce qui concerne le décret sur le retour à la retraite à 60 ans pour les personnes ayant commencé à travailler à 18 ou 19 ans, les trimestres validés ne comptent pas, seuls les trimestres cotisés ont de l'importance.

Pour certains seniors au chômage qui accumulent ces trimestres validés depuis plusieurs années de chômage, cette différence est importante. Ces trimestres ne leur serviront donc à rien. Par exemple, un Lensois de 59 ans, se retrouve avec 173 trimestres validés, mais seulement 165 cotisés.

Les seniors au chômage sont donc à la recherche d'un emploi pour pouvoir cotiser leurs trimestres manquants, mais ils doivent faire face à la réticence des employeurs à les engager. Selon certains de ces chômeurs, c'est « un enfumage complet » de la part du président François Hollande.

Certains d'entre eux sont même tentés de tricher, comme cet homme qui réfléchit « à trouver quelqu'un » qui puisse faussement l'employer « tout en versant des cotisations » qu'il lui rembourserait.

La suppression de l'AER pénalise encore plus les seniors

La suppression de l'allocation équivalent retraite (AER) en janvier 2011 constitue un réel manque à gagner pour ces seniors en difficultés financières.

Une habitante du Doubs, âgée de 59 ans, explique que lors de son licenciement en 2007, elle était « partie tranquille », car sa DRH lui avait assuré qu'elle aurait 3 ans d'allocation chômage et l'AER jusqu'à sa retraite.

Pour elle, c'est une double sanction, l'AER a été supprimé et l'âge de la retraite a reculé. Elle reçoit donc une allocation mensuelle de 114 euros au lieu des 1 000 euros attendus. Selon le syndicat force ouvrière, la suppression de cette allocation a entrainé « des dizaines de milliers de demandeurs d'emploi dans une très grande précarité ».

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