Grandes écoles : l’insertion des jeunes diplômés n’est plus si évidente

Pôle Emploi - Grandes écoles : l’insertion des jeunes diplômés n’est plus si évidente

Grandes écoles : l’insertion des jeunes diplômés n’est plus si évidente

Selon l’étude annuelle de la Conférence des grandes écoles (CGE), publiée le 18 juin, les jeunes ingénieurs débutent de plus en plus à l’étranger, tandis qu’en France les salaires sont en forte baisse depuis 2000.

Publié le : mercredi 19 juin 2013 à 16h17

Les jeunes ingénieurs visent l’étranger

La Conférence des grandes écoles (CGE) a publié, mardi 18 juin, son étude annuelle sur l’embauche des jeunes diplômés des grandes écoles.

Selon le rapport, les jeunes ingénieurs sont de plus en plus nombreux à partir à l’étranger pour leur premier emploi. 16 % sont partis tenter leur chance dans un autre pays contre 13 % l’an dernier

Si ce vaste mouvement est un signe que les ingénieurs français sont bien adaptés au marché international du travail, comme le suggère Bernard Ramanantsoa, le patron de HEC, dans Le Figaro ; les raisons de cet exode sont davantage une critique pour le marché Français.

Les pays étrangers présentent en effet, des salaires beaucoup plus attractifs, notamment en Angleterre, en Allemagne et en Suisse.

À l’étranger, le salaire moyen pour un ingénieur s’élève à 45 610 euros annuels en moyenne, contre 37 340 euros en Île-de-France et 33 374 euros en province.

Le rapport précise que les salaires des jeunes ingénieurs ont chuté de 11 % en France, depuis 2000. Le président de la CGE, Philippe Jamet, explique cette baisse, dans Les Échos, par la diminution de la demande d’ingénieurs, notamment dans les secteurs industriels et marchands.

Des écarts entre les hommes et les femmes

Le rapport de la CGE pointe également du doigt des écarts de salaires entre les jeunes diplômés, selon qu’ils sont des hommes ou des femmes. En effet, les salaires des femmes à l’étranger sont inférieurs de 7 000 euros à ceux de leurs confrères masculins.

De même, les jeunes ingénieurs débutent à 37 596 euros annuels, contre 34 581 euros pour les femmes, à poste égal. L’écart se creuse encore plus à la sortie des écoles de management ou les hommes touchent, à l’embauche, 40 213 euros annuels contre seulement 35 851euros pour les filles.

Image : Bernard Ramanantsoa directeur du groupe HEC Paris (MEDEF/CC-by-sa)