Le Pôle Emploi plus performant que les opérateurs privés

Pôle Emploi - Le Pôle Emploi plus performant que les opérateurs privés

Le Pôle Emploi plus performant que les opérateurs privés

Selon une enquête conjointe du ministère de l'Emploi et du Pôle Emploi, les demandeurs d'emplois accompagnés par le Pôle Emploi trouveraient plus rapidement un travail que ceux accompagnés par des opérateurs privés.

Publié le : mercredi 11 janvier 2012 à 17h22

La prestation CVE plus efficace que la TRA

Dans une étude rendue publique ce vendredi 06 janvier et portant sur "le recours aux opérateurs privés de placement pour l’accompagnement des demandeurs d’emploi en difficulté d’insertion", le Pôle Emploi et le ministère du travail et de l'emploi comparent deux dispositifs d'insertion.

Le premier dispositif "trajectoire emploi "ou TRA se caractérise par un accompagnement des demandeurs d'emplois par des opérateurs privés de placement (OPP). Dans les faits c'est le Pôle Emploi qui oriente les demandeurs en difficultés vers les OPP.

Le second dispositif baptisé "Cap vers l'emploi" ou CVE, est, lui, appliqué intégralement par le Pôle Emploi.

D'après l'étude, entre septembre 2009 et juin 2011, 180.000 chômeurs ont ainsi bénéficié du TRA contre 45 000 pour le CVE. Huit mois après leur entrée dans le dispositif, 38 % des bénéficiaires du TRA avaient trouvé un travail, 50 % étaient toujours sans emploi, 12 % avaient repris des études, une formation ou créé leurs entreprises.

Pour les bénéficiaires du CVE, 43 % étaient employés huit mois après leur entrée, 46 % cherchaient un emploi et 11 % avaient repris des études, une formation ou créé leurs entreprises.

Des emplois qui restent instables

Concernant la performance réelle des dispositifs, l'étude note une certaine précarité dans les emplois trouvés avec un très faible pourcentage d'emplois réellement stables. Des CDD de plus de 6 mois ou des CDI n'ont ainsi été signés que pour 23 % des personnes issues du dispositif TRA et 28 % des bénéficiaires du CVE.

Une différence au final infime

Selon l'étude de la direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques (DARES), les différences d'efficacité entre les deux dispositifs sont à nuancer aux vues des différences de profils des chômeurs y adhérant. 47 % des bénéficiaires du TRA auraient ainsi niveau d'étude ou de formation inférieur au bac, contre 36 % des bénéficiaires du CVE.

D'après la DARES dépendante du ministère du travail, l'écart constaté entre les deux dispositifs aurait tendance à se resserrer de plus en plus.