Pôle Emploi : le projet de prime aux agents divise les partenaires sociaux

Pôle Emploi - Pôle Emploi : le projet de prime aux agents divise les partenaires sociaux

Pôle Emploi : le projet de prime aux agents divise les partenaires sociaux

La direction de Pôle emploi a décidé de présenter, lors du comité central d’entreprise, un projet qui remplace la revalorisation des salaires par une prime. Les syndicats restent divisés face à cette proposition.

Publié le : jeudi 16 mai 2013 à 18h8

Une prime à la place d'une revalorisation

La revalorisation des salaires, pour 2013, a été refusée par la direction de Pôle emploi. À la place, elle propose une prime qui ne dépassera pas 450 euros bruts pour les employés de base dont le salaire n'a pas bougé depuis 2010.

Cette décision a été présentée mardi 14 mai lors du comité général d'entreprise. En ce qui concerne les cadres, la prime proposée sera de 400 euros. Cette mesure est uniquement destinée aux agents plus de 9 mois d'ancienneté.

Au total, 30 millions d'euros devraient être dépensés avec la mise en place de cette prime. La direction souhaite avoir l'accord des syndicats avant de mettre en place cette mesure, même si d’ordinaire, l'employeur décide seul de l'attribution d'une prime ou non.

Selon l'agence, cette proposition viendrait d'une condition posée par le gouvernement pour que les 9 % d'agents du statut public bénéficient également d'une prime, comme l'explique le site d'Europe 1.

Les syndicats divisés

Suite à cette annonce, seuls 2 syndicats, la CFDT et la CFE-CGC ont voté pour, mais ces adhésions ne suffisent pas pour obtenir la majorité requise qui est de 30 %.

Selon la CFDT, « cette prime n’est certes pas très élevée, mais c’est avant tout une bonne reconnaissance pour les agents ». Elle devrait permettre « de financer les 2.000 recrutements annoncés en mars par Jean-Marc Ayrault », comme le rappelle Bernie Billey, secrétaire du secteur Emploi à la CFDT.

D'autres syndicats comme le SNU, la CGT ou encore FO sont radicalement opposés à cette mesure. Selon Jean-Charles Steyger du SNU, il s'agit d'un « chantage » et d'une « supercherie pour que la négociation annuelle sur les salaires n'ait pas lieu ».

La direction du Pôle emploi a jusqu'au 17 mai pour faire en sorte que les syndicats acceptent ce projet comme le rappelle le ministère de Travail.

Crédits photo : Un Pôle Emploi face à une usine fermée (alainalele / CC-by)

Dossiers liés