PSA va supprimer 8000 postes

Pôle Emploi - PSA va supprimer 8000 postes

PSA va supprimer 8000 postes

Peugeot Citroën a annoncé ce 12 juillet la suppression de 8000 postes sur ses sites français face à la dégradation du marché automobile européen. Le premier ministre souhaite une concertation et propose un plan de soutien.

Publié le : vendredi 13 juillet 2012 à 11h0

La décision de Peugeot Citroën

Selon un communiqué, le constructeur français s'attend à une perte opérationnelle courante de l'ordre de 700 millions d'euros pour sa branche automobile à cause d'une dégradation de la conjoncture.

Face à cette baisse du marché européen, Philippe Varin, le patron du groupe, a annoncé sa volonté de supprimer 8000 postes et la fermeture de son usine de production d'Aulnay-sous-Bois en 2014.

En plus des 3000 postes de son usine d'Aulnay-sous-Bois, PSA compte donc supprimer 3600 emplois de structure : administration, recherche et développement, commerce et 1400 emplois dans son usine de Rennes en Bretagne.

Selon Philippe Varin, « personne ne sera laissé au bord du chemin ». Il a également rejeté l'idée d'un prêt ou d'une entrée de l'État au capital du constructeur automobile déclarant que « mettre de l'argent dans le groupe n'est pas ce qui remplira les usines ».

Des ministres et des syndicats abasourdis

Après cette annonce, la ministre des Affaires sociales, Marisol Touraine, a déclaré sur Europe 1 que l'expert mandaté par l'État examinera la situation de PSA Peugeot Citroën pendant 15 jours. Elle estime qu'il n'est pas possible « d'accepter quelque chose comme ça » et explique que le groupe a perçu 4 milliards d'euros d'aides publiques au cours des dernières années.

Le responsable de la CGT, Bernard Thibault, est choqué par cette annonce et la compare à un « séisme ». La CGT de PSA Peugeot Citroën, elle, a estimé que la « guerre était déclarée ». La CFTC condamne des décisions « dramatiques ».

Le premier ministre a demandé une « concertation sans délai » pour le « maintien d'une activité industrielle sur tous les sites français » du groupe. Il a ajouté que ces restructurations constituaient un « véritable choc » et a annoncé que le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, présenterait, le 25 juillet, un « plan de soutien » à la filière automobile.