Publié le : jeudi 5 mai 2011 à 16h18
Les plus hauts revenus ont grimpé
D'après la dernière étude de l'institut national de la statistique et des études économiques (INSEE), les revenus les plus élevés ( plus de 2960 euros nets par mois) ont augmenté de près de 2 % entre 2004 et 2008. Pour les 1 % les mieux payés, cette hausse s'élève même jusqu'à 9,6 %.
Alors qu'ils percevaient 25,4 % de la "masse salariale nette des temps complets", les 10 % des salariés les mieux payés, enregistraient 26,7 % de cette masse salariale en 2008.
Un resserrement des revenus modestes
Les revenus modestes, plus proches du salaire minimum interprofessionnel de croissance (SMIC), bien qu'ayant également augmentés ont eux plus tendances à se regrouper.
Représentant 4,4 % en 1995 de cette masse salariale nette, les 10 % de salariés les "moins" rémunérés ont vu leurs revenus légèrement augmenter. En 2008, ils représentaient alors 4,6 % de cette masse salariale. Entre 1990 et 2008, ce salaire moyen aurait augmenté de 0,5 % par an selon l'INSEE. Pour l'institut, deux facteurs expliquent cette hausse : l'augmentation de la qualification des travailleurs et un effet d'entrainement du SMIC.
L'effet d'entrainement n'étant effectif que sur les salaires les plus proches du SMIC, les revenus moyens ont eu tendance à se resserrer ces dernières années.
Une parité salariale toujours en question
Les différences de revenus se posent également entre les hommes et les femmes. Malgré les progrès en la matière enregistrés de 1950 à 1994, la situation semble s'être stabilisée sur ce sujet.
Ainsi comme en 1994, les femmes gagnent en moyenne 20 % de moins que les hommes. D'après l'INSEE, le salaire net moyen (équivalent à un temps plein) des femmes dans le public ne représentait en 2008 que 86 % de celui des hommes. Dans le privé, il ne représente que 81 %.