« Qui sont les allocataires indemnisés par l’assurance-chômage ? », c’est la question posée par l’Unédic dans un rapport présenté ce mardi. Une étude qui remet en cause certains préjugés sur les bénéficiaires de l’assurance-chômage.
L’Unédic, organisme paritaire de gestion de l’assurance-chômage, a publié le mardi 30 avril une étude qui dresse le portrait de ses bénéficiaires. Le rapport se base sur les profils des 2,4 millions de chômeurs indemnisés à la fin de l’année 2011. Les résultats remettent en cause un certain nombre d’idées reçues.
L’étude montre que la majorité des allocataires se sont inscrits à Pôle emploi après une fin de CDD ou de mission de travail intérimaire. Seuls 32 % des indemnisés sont des licenciés, dont 10,8 % issus de licenciement économique.
De même, seuls 11,7 % des allocataires sont issus de l’industrie.
Les personnes indemnisées sont majoritairement issues du secteur du commerce (28,9 %), des services administratifs et de soutien (19,4 %), de l’administration publique, de l’enseignement et de la santé (16,8 %).
L’étude montre que près d’un quart des chômeurs indemnisés travaillait déjà à temps partiel en plus de leur activité principale, avant d’être licenciés. Ainsi la moitié des allocataires de l’assurance-chômage continue à exercer une activité à temps partiel, en intérim ou en CDD, tout en percevant les allocations.
L’étude montre que 55,2 % des indemnisés n’ont pas le Bac et un quart ont un niveau Bac+2. Plus d’un tiers des allocataires ont un niveau CAP ou un BEP. 18 % ont arrêté leurs études avant le Bac.
Si la durée d’affiliation, c’est-à-dire la période de cotisation à l’assurance-chômage est supérieure à 2 ans pour 46, 7 % des allocataires, seuls 25 % des allocataires on été indemnisés pendant plus d’un an. La durée d’indemnisation en 2011 est de 10 mois.
Cela correspond à 68 % du salaire net de référence. Toutefois, plus le salaire antérieur est faible, plus le taux d’indemnisation augmente : il est de 78 % pour les salariés payés au SMIC et de 50 % pour ceux qui touchaient plus de 4 000 €.
Enfin, seuls 1 600 chômeurs touchent l’allocation maximale, soit 0,07 % des bénéficiaires
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