Publié le : vendredi 3 mai 2013 à 15h3
L’Unédic, organisme paritaire de gestion de l’assurance-chômage, a publié le mardi 30 avril une étude qui dresse le portrait de ses bénéficiaires. Le rapport se base sur les profils des 2,4 millions de chômeurs indemnisés à la fin de l’année 2011. Les résultats remettent en cause un certain nombre d’idées reçues.
La majorité des allocataires ne vient ni de la désindustrialisation ni des plans sociaux
L’étude montre que la majorité des allocataires se sont inscrits à Pôle emploi après une fin de CDD ou de mission de travail intérimaire. Seuls 32 % des indemnisés sont des licenciés, dont 10,8 % issus de licenciement économique.
De même, seuls 11,7 % des allocataires sont issus de l’industrie.
Les personnes indemnisées sont majoritairement issues du secteur du commerce (28,9 %), des services administratifs et de soutien (19,4 %), de l’administration publique, de l’enseignement et de la santé (16,8 %).
La moitié des chômeurs travaillent en complément de l’allocation
L’étude montre que près d’un quart des chômeurs indemnisés travaillait déjà à temps partiel en plus de leur activité principale, avant d’être licenciés. Ainsi la moitié des allocataires de l’assurance-chômage continue à exercer une activité à temps partiel, en intérim ou en CDD, tout en percevant les allocations.
Le diplôme protège bel et bien contre le chômage
L’étude montre que 55,2 % des indemnisés n’ont pas le Bac et un quart ont un niveau Bac+2. Plus d’un tiers des allocataires ont un niveau CAP ou un BEP. 18 % ont arrêté leurs études avant le Bac.
Seuls 25 % des allocataires ont été indemnisés plus d’un an
Si la durée d’affiliation, c’est-à-dire la période de cotisation à l’assurance-chômage est supérieure à 2 ans pour 46, 7 % des allocataires, seuls 25 % des allocataires on été indemnisés pendant plus d’un an. La durée d’indemnisation en 2011 est de 10 mois.
L’indemnisation moyenne est de 1055 € par mois
Cela correspond à 68 % du salaire net de référence. Toutefois, plus le salaire antérieur est faible, plus le taux d’indemnisation augmente : il est de 78 % pour les salariés payés au SMIC et de 50 % pour ceux qui touchaient plus de 4 000 €.
Enfin, seuls 1 600 chômeurs touchent l’allocation maximale, soit 0,07 % des bénéficiaires