Emploi : les petites entreprises recrutent, mais difficilement

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Emploi : les petites entreprises recrutent, mais difficilement

Selon une enquête, les très petites entreprises (TPE) et les petites et moyennes entreprises (PME) auraient de plus en plus mal à recruter malgré leurs besoins. De fait, elles seraient plus de 1 tiers à avoir abandonné le projet de recrutement et les prévisions pour 2014.

Publié le : lundi 10 février 2014 à 16h48

1 tiers des petites entreprises ont abandonné l’idée de recruter en 2013

Le site d’offres d’emploi Meteojob.com et le site de fournitures professionnelles Companeo.com ont réalisé une enquête qui révèle les difficultés qu’ont les petites entreprises à embaucher.

L’enquête réalisée entre les 6 et 10 décembre 2013, auprès de 772 petites entreprises, montre que 34,7 % des entreprises interrogées ont embauché un ou plusieurs CDI en 2013. À l’échelle nationale, cela représenterait 1 million d’entreprises.

Face aux difficultés rencontrées pour recruter, 37,4 % des entreprises sondées ont déclaré avoir renoncé à un projet de recrutement sur l’année 2013. Deux raisons principales sont évoquées par les dirigeants de MeteoJob : - la situation économique pour 67 % des entreprises questionnées ; - la difficulté de trouver un profil correspondant aux attentes pour 16,7 % d’entre elles.

Ainsi, beaucoup de très petites, petites et moyennes entreprises (TPE et PME) avouent ne pas vouloir prendre le risque de proposer un CDI, avec tous les frais supplémentaires que pourrait engendrer une « mauvaise » embauche dans un contexte économique déjà fragile.

De fait, en 2013, plus de 6 entreprises sur 10 ont avoué être en sous-effectif.

Pour 2014, les prévisions d’embauches des TPE et PME sondées sont de 2,5 postes par entreprises. Celles questionnées lors de l’enquête ont déclaré qu’elles seraient 32,3 % à recruter, un taux proche de 2013.

Quelles solutions ?

Pour Denis Payre, co-fondateur de l’association Croissance Plus, la France doit procéder à certains changements pour remédier à ce problème, notamment sur l’aspect « risque d’embauche » présenté par les entreprises. Dans le magazine Challenges du Nouvel Observateur, il estime que le contrat de travail doit être réformé et qu’une grille claire doit être établi pour les indemnités de départ afin qu’elles évoluent en lien l’ancienneté du salarié.

Selon lui, il faut aussi prendre exemple sur la Suisse où, grâce aux contrats d’apprentissage, le taux de chômage des jeunes est de 6 % contre 25 % en France.

(Image : Flickr - alainalele / CC-BY-2.0)