Publié le : lundi 9 septembre 2013 à 15h58
Les syndicats appellent à la mobilisation
Le projet de loi sur les retraites est la raison principale de cet appel à la grève. Le gouvernement a basé ce projet sur l’espérance de vie qui ne cesse d’augmenter, or, pour les syndicats, seules les années en bonne santé devraient compter.
De plus, selon Stéphane Deplobin, secrétaire général de l’Union départementale CGT d’Indre-et-Loire, « les richesses produites dans le pays » devraient permettre « de revenir à la retraite à 60 ans ».
De nombreux autres syndicats comme FO, SU, FSU ont aussi appelé les Français à se mobiliser. Ils reprochent au gouvernement de ne pas prendre en considération leurs demandes. Selon Thierry Lepaon, secrétaire général de la CGT, « Jean-Marc Ayrault écoute beaucoup, mais n’entend pas ».
Autres revendications : les salaires et l’emploi. Alors que les prix augmentent, les salaires, eux, restent fixes. Lors de son discours à Aubervilliers, Thierry Lepaon a réclamé un SMIC à 1700 euros.
Cette journée de grève devrait être suivie dans différentes villes françaises comme Brest, en Bretagne, ou encore à Montceau-les-Mines, en Bourgogne.
Une grève moins suivie qu’en 2010
Pour certains syndicats, la réforme des retraites s’inscrit dans la continuité de celle proposée par François Fillon en 2010, qui avait rassemblé plusieurs millions de personnes dans les rues.
Même si Jean-Claude Mailly, secrétaire général de FO, s’attend à « une bonne mobilisation », il reconnaît qu’il sera difficile de faire aussi bien qu’en 2010.
La suite de cette action déprendra de la mobilisation des Français ce 10 septembre, précise la CGT. Pour tenter de mobiliser un maximum de personne, Thierry Lepaon déclare que la responsabilité de « changer les réponses qu’apporte le gouvernement » revient aux Français et que « seule l’irruption des salariés sur le devant de la scène peut changer la donne ».
Image : Des manifestants contre la réforme des retraites en 2010 à Paris (Myrabella / Wikimedia Commons / CC-BY-SA-3.0 & GFDL).