Le Pôle Emploi automatise la radiation par mail

Pôle Emploi - Le Pôle Emploi automatise la radiation par mail

Le Pôle Emploi automatise la radiation par mail

Depuis le mois de juin, le Pôle Emploi se met à la dématérialisation. Le but, faire une économie non négligeable sur les frais d'envois de courriers papiers (près de 3 millions d'euros en 2010). Problème, la procédure de radiation est également concernée.

Publié le : vendredi 2 septembre 2011 à 17h9

Une dématérialisation totale à moyen terme ?

Si elle ne concerne actuellement qu'une centaine de modèles de documents, l'informatisation ou dématérialisation du courrier, débutée en juin dernier, devrait concerner l'ensemble des échanges entre le Pôle emploi et les bénéficiaires. D'après le responsable communication de l'organisme," les usagers pourront retrouver tout de suite tous les courriers échangés avec Pôle Emploi, tout est centralisé sur notre site".

Pour le syndicat majoritaire SNU-FSU, ce processus, bien qu'apportant des économies non négligeables (les frais de courrier et d'affranchissement ont couté 3 millions d'euros l'an dernier), reste très dangereux.

Le syndicat craint essentiellement une forte augmentation de radiations plus ou moins abusives. Dénonçant par la m^me un système "insuffisamment sécurisé, notamment dans ses voies de recours, ne peut qu'entraîner une augmentation des radiations abusives" ainsi qu'un "accroissement des conflits entre les publics et le personnel d'accueil". Des craintes fortement alimentées par l'explosion du nombre de radiations au mois de juillet, avec 47 900 chômeurs radiés en seulement un mois.

Une thèse immédiatement réfuté par la direction qui tient à préciser que "tous les envois immatériels effectués sont légaux car vérifiés en amont par notre service juridique". De plus, "la dématérialisation n'est possible que si la lettre est transformée en format PDF afin d'éviter toute falsification". Ainsi, "avec la dématérialisation, ce n'est pas la procédure de radiation qui change mais uniquement son support".

Autre argument contre, les quelques demandeurs d'emplois n'ayant pas accès ou ne sachant pas utiliser Internet risquent de se voir fortement lésés.

Sans négociations possibles, le syndicat demande purement et simple le retrait de cette directive " qui, par ailleurs, n'a pas été soumise aux instances représentatives du personnel".