Le gouvernement veut créer 100 000 « emplois d'avenir »

Pôle Emploi - Le gouvernement veut créer 100 000 « emplois d'avenir »

Le gouvernement veut créer 100 000 « emplois d'avenir »

Dans le but d'enrayer le chômage des jeunes, le ministre du Travail, a annoncé la mise en place, à la rentrée prochaine, des « emplois d'avenir » pour les jeunes peu qualifiés afin de favoriser leur insertion durable, mais l'OFCE tempère cet engouement.

Publié le : mardi 31 juillet 2012 à 15h19

100 000 « emplois d'avenir »

Lors de sa campagne présidentielle, François Hollande avait annoncé sa volonté de créer 150 000 « emplois d'avenir », une mesure qu'a confirmée Michel Sapin et qui se mettra en place dès la rentrée prochaine avec 100 000 « emplois d'avenir ».

Ces « emplois d'avenir » sont clairement inspirés du modèle des « emplois-jeunes » mis en place entre 1997 et 2002. Ils seraient un tremplin réservé aux jeunes peu qualifiés dans le but de permettre l'insertion durable des moins de 26 ans dans le monde du travail.

Selon le Centre d'étude et de recherche sur les qualifications (Céreq), en moyenne, 17 % d'une génération sort du système éducatif sans diplôme ni qualification, soit 125 000 jeunes. Trois ans après, seuls 48 % de ces jeunes travaillent.

L’État subventionnerait donc à hauteur de 75 % ces contrats et les entreprises ne débourseraient que la somme restante. Pour Michel Sapin, c'est une vraie aubaine, financer 100 000 « emplois d'avenir » permettrait « 100 000 chômeurs de moins » sur le marché du travail.

L'OFCE moins enthousiaste

L'observatoire français des conjonctures économiques (OFCE) ne voit pas les choses de la même façon. Selon une étude publiée il y a quelques jours, les économistes de l'OFCE estiment que 150000 emplois subventionnés sur deux ans n'aboutiraient qu'à la création de 107300 postes.

Selon eux, les entreprises n'embaucheront pas la personne aidée une fois les subventions de l’État suspendues. Le dispositif aurait donc un effet immédiat sur les chiffres du chômage, mais, sur le long terme, les jeunes concernés pourraient connaître une nouvelle fois le chômage.