Publié le : mercredi 26 février 2014 à 15h13
58,7 millions d’euros de fraude en 2013
En 2012, le montant des fraudes aux allocations chômage s’élevait à 39,3 millions d’euros. En un an ce chiffre a nettement augmenté, le Pôle emploi enregistre 58,7 millions d’euros d’arnaque en 2013 sur les 33 milliards d’euros d’allocations versées.
Le Parisien, qui a révélé ces chiffres, explique que Pôle emploi a tout de même évité plus de fraudes que l’an passé. En effet en 2013 il a évité 41,8 millions d’euros d’arnaque contre 39,3 millions en 2012.
Plus de 45 moyens de fraude détectés
L’augmentation croissante du nombre de fraudes aux allocations chômage s’explique, selon le Pôle emploi, par une meilleure détection des différentes arnaques.
Dans une interview au Parisien, Réjane Biolet, directrice prévention et lutte contre la fraude à Pôle emploi, explique que « neuf auditeurs au niveau national et près de 150 en région » ont pour mission de repérer les fraudes.
Grâce à ses différentes enquêtes Pôle emploi a réussi à identifier 45 moyens différents de frauder. Pour 7 fraudeurs sur 10, le moyen de toucher les allocations est de présenter des faux documents comme des déclarations d’employeurs falsifiées, explique l’organisme.
Cependant, une grande partie des fraudes serait liée au manque de vigilance des agents de Pôle emploi lors de l’enregistrement des différents documents.
Pas assez de sanctions ?
Dans son rapport annuel, la Cour des comptes dénonce le manque de sanction, ou des sanctions trop faibles. La Cour demande à Pôle emploi d’annoncer clairement aux employeurs et aux demandeurs d’emploi les peines encourues allant d’un simple remboursement à de la prison
La Cour des comptes souhaiterait aussi que Pôle emploi saisisse davantage les juridictions pénales. Dans le Parisien, Réjane Biolet rappelle que Pôle emploi a déposé 614 plaintes en 2013, dont 236 au pénal.