Chômage : Michel Sapin parle de stabilité pour décembre

Pôle Emploi - Chômage : Michel Sapin parle de stabilité pour décembre

Chômage : Michel Sapin parle de stabilité pour décembre

Malgré une année noire, les derniers chiffres du chômage publiés par le ministère du Travail laissent transparaitre une très légère amélioration de la situation en fin d’année. Le nombre de chômeurs n’aurait ainsi augmenté que de 0,2 % au mois de décembre 2012

Publié le : mardi 29 janvier 2013 à 16h55

Une hausse de 10 % en un an

Selon les données publiées par le ministère du Travail, le nombre de demandeurs d’emploi de catégorie A (sans aucune activité) a augmenté de 10 % en 2012, soit 285 000 d’inscrits supplémentaires dans cette catégorie.

Au total, le nombre d’inscrits dans cette catégorie s’élevait à près de 3 312 900 personnes, à la fin de l’année.

Le ministère du Travail tient cependant à noter le « léger mieux » enregistré au mois de décembre, puisque la hausse pour ce moi n’aurait été que de 0,2 %.

Pour le ministre du Travail et de l’Emploi, Michel Sapin, « cette stabilité est appréciable. Pour autant, elle ne marque pas une inversion de la tendance à la hausse observée depuis 2008, et particulièrement marquée depuis un an et demi ».

Aux aguets, le gouvernement ne s’entend pas fataliste et assure vouloir poursuivre le combat pour l’emploi. Une bataille qui n’est « pas encore gagnée » pour Michel Sapin. « Ce n’est pas au mois le mois que les statistiques du chômage doivent être analysées, c’est la tendance qu’il faut regarder sur plusieurs mois » a rappelé le ministre.

Une situation toujours critique.

Mathieu Plane, un économiste à l’observatoire français des conjonctures économiques (OFCE), craint, lui, une prochaine rechute. Selon lui, la situation « reste dégradée » et « les plans d’austérité maintiennent la consommation et l’investissement à niveau faible ».

Il ajoute que même avec les efforts du gouvernement et la mise en place de « politiques de l’emploi, les marges de manœuvre budgétaires sont tellement réduites », ajoutant que le gouvernement ne peut « qu’absorber la hausse du chômage, mais ne peut pas inverser la tendance ».

Le ministère du Travail veut rester positif, estimant que « les emplois d’avenir, les contrats de génération et l’accord sur la sécurisation de l’emploi » devraient permettre « d’améliorer la situation sur le front de l’emploi et d’inverser durablement la courbe du chômage ».