Doux : 1500 licenciements sont attendus par les syndicats

Pôle Emploi - Doux : 1500 licenciements sont attendus par les syndicats

Doux : 1500 licenciements sont attendus par les syndicats

Le comité central d'entreprise (CCE) du groupe Doux, producteur de volailles, s'est réuni il y a quelques jours pour évoquer l'avenir de l'entreprise mis en vente début juin après un placement en redressement judiciaire.

Publié le : jeudi 19 juillet 2012 à 10h55 - mise à jour le : mercredi 17 octobre 2012 à 11h36

Des offres de reprise

Plusieurs offres de reprise ont été faites, mais Charles Doux, président actuel du groupe, les estime toutes « consternantes tant au plan social qu'économique ». En effet, selon les syndicats, 1,553 CDI et 525 CDD seraient menacés par ces différentes offres.

Le délégué central syndical adjoint de la CFDT Jean-Luc Guillart estime que « cela fait beaucoup et l'impact social dans la région sera grand ».

Charles Doux a annoncé qu'il présenterait, le 24 juillet, son propre plan de continuation, qui, selon lui, « réunira au sien du capital, les éleveurs, les salariés et de nouveaux investisseurs qui sont des professionnels du secteur ».

Les salariés, eux, ne sont pas convaincus par les premières stratégies du président du groupe, Jean-Luc Guillart estime que les propositions faites sont « pires que ce que proposent les repreneurs ».

De son coté, Nadine Hourmant, déléguée centrale syndicale FO déclare vouloir « obtenir des informations sur le plan de continuation », mais cette dernière « n'y croit pas trop ».

Selon la CGT « Charles Doux ne va pas présenter un plan de continuation, mais un plan de trésorerie pour pouvoir aller jusqu'à la fin de la période d'observation ».

Le soutien de l'État

L'État, lui, « soutiendra un projet durable », c'est ce qu'a déclaré à l'AFP Guillaume Garot, ministre de l'Agroalimentaire. Selon ce dernier, le projet doit « répondre à une logique du donnant/donnant. » Il informe aussi qu'il n'y aura « pas d'argent public sans effort de chacun des partenaires ».

Les syndicats estiment que dans tous les cas il « y aura de la casse sociale ». En effet, selon Nadine Hourmant, pour « certains salariés » qui ont « 20 ans de boîte », l'argent qu'ils toucheront s'ils sont licenciés ne va « même pas représenter 10 000 euros. ».

Le ministre a lui aussi fait part de son avis sur le plan de continuation de Charles Doux en indiquant qu'il restait « dubitatif ». En effet, le groupe détenu à 80 % par la famille Doux et le reste par la banque BNP Paribas se trouve actuellement endetté à 430 millions d'euros.