L'emploi français menacé par la restructuration de Sanofi

Pôle Emploi - L'emploi français menacé par la restructuration de Sanofi

L'emploi français menacé par la restructuration de Sanofi

Le directeur général de Sanofi, le groupe pharmaceutique, a reconnu que son plan de réorganisation toucherait le secteur de l'emploi et engendrerait des suppressions de postes. Pour les syndicats, c'est un choc de voir 2000 emplois menacés.

Publié le : mercredi 1er août 2012 à 15h27

Un aveu du directeur de Sanofi

Pour la période 2012-2015, le groupe Sanofi a programmé un plan d'économies. Le directeur, Chris Viehbacher, a reconnu lors d'une conférence téléphonique que ce plan aurait un impact sur l'emploi des salariés.

Suite à cette annonce où aucun chiffre n'a été évoqué, le président a ajouté que des propositions seraient faites aux syndicats pendant le mois de septembre.

Selon Chris Viehbacher, « il y a bien sûr des décisions difficiles à prendre, mais c'est le meilleur moyen pour construire une croissance durable à long terme et donc des emplois durables à long terme pour l'entreprise ».

L'entreprise, malgré une baisse de son résultat net des activités, enregistre un chiffre d'affaires qui, lui, continue de s'accroître atteignant 8,87 milliards d'euros pour le 2e trimestre de 2012.

1500 à 2000 emplois menacés

Les syndicats n'acceptent pas ce plan d'économies qui menacerait entre 1500 et 2000 emplois. Arnaud Montebourg, ministre du redressement productif, avait d'ailleurs déclaré début juillet qu'il serait « inacceptable, avec des milliards de profit qu'il y ait la moindre destruction d'emplois chez Sanofi ».

Selon Jean-Marc Burlet de la CFE-CGC, le groupe est « continuellement en restructuration ». Il qualifie l'action de la direction « d'ingénierie financière » qui a pour but de « servir l'actionnaire ».

D’après un membre de la CGT, la direction envisagerait de « se retirer » du site de recherche à Toulouse, qui emploie plus de 640 personnes. Le 19 juillet dernier, des salariés ont manifesté pour faire part de leur mécontentement.