Publié le : jeudi 12 juillet 2012 à 10h27
Des partenaires sociaux globalement satisfaits
Les règles censées régir les relations entre partenaires sociaux, État et collectivités que sont les compromis, les concertations et les discussions, ont été clairement annoncées et respectées.
Cette méthode convainc « sur le fond, on verra cela dans quelques semaines » a expliqué Jean-Claude Mailly, le secrétaire général de Force ouvrière (FO).
Les participants ont été conviés à dresser un état des lieux dans des domaines tels que l'emploi, le redressement productif, l'égalité ou encore la formation professionnelle ce qui satisfait la plupart des syndicats présents.
Michel Sapin, ministre du travail, lui, se réjouit d'un dialogue retrouvé, « ce qui m'a le plus frappé, c'est l'appété de débat, le plaisir de parler véritablement des choses ».
Globalement, tous les participants ont souligné un climat d'apaisement et « respectueux ». Selon Catherine Guérin, secrétaire générale de l'Unsa Fonction publique territoriale, il était nécessaire de « réhabiliter les fonctionnaires » qui ont longtemps été « humiliés et présentés comme le problème ».
Des volontés différentes
Bernard Thibault, leader de la CGT, est arrivé à la conférence avec l'ambition d'obtenir des décisions immédiates. Cette volonté est loin d'être partagée par les autres syndicats.
Jean Lardin, président de l'Union professionnelle artisanale (UPA), estime que si le gouvernement annonçait, à l'issue de la conférence, « qu'il a décidé ceci ou cela », il serait en opposition avec « l'esprit de cette conférence ».
Pour Jean Grosset, le fait que « la liste des priorités » soit définie est déjà une avancée. De plus, selon le président de la République, il est impossible d'être « seulement dans le plan d'urgence ».
En effet, il estime qu'il est nécessaire « d'avoir une stratégie, de mobiliser des moyens nouveaux et de faire en sorte d'anticiper. » Il a ajouté que cette conférence était « une démarche sur les 5 ans à venir ».
À l'issue de la conférence, Bernard Thibault déplore qu'il n'y ait « aucune disposition pour faire face à l'urgence ».