Publié le : mardi 24 janvier 2012 à 11h44
Une non-considération des chômeurs et précaires
En marge du sommet social organisé à l'Élysée mercredi dernier, plusieurs collectifs dont le mouvement de Coordination des intermittents et précaires d'Île-de-France (CIP-IDF) ou encore les indignés ont tenu à dénoncer une situation perçue comme injuste et complètement hors de la réalité.
À ce titre les différents mouvements en colère ont monté une action commune forte et symbolique en lançant de nombreux plans d'occupations des agences Pôle Emploi en France, de Bordeaux à Villeurbanne, en passant par Lille, Nancy ou encore Toulon.Au total une vingtaine d'agences principales ont dû fermer leurs portes ce mardi 17 janvier.
Prenant comme témoins les demandeurs d'emploi présents sur les lieux, les occupants ont apporté de nombreuses revendications notamment au sujet des procédés de convocation et de radiations décrits comme trop autoritaires et sans aucune souplesse.
Des revendications générales sur le mode de fonctionnement du Pôle Emploi, (suivi, allocations, obligations d'accepter certaines offres, ...) et sur le droit du travail comme la "pénalisation des employeurs en cas de condamnation aux prud’hommes" ont également été présentées.
Une agence de Rennes emmurée
Située Boulevard Albert Premier, l'agence Pôle Emploi SUD Rennes, occupée mardi 17 par une quarantaine de militants a, faute de dialogue possible, été emmurée dans la nuit du 18 au 19 janvier.
Revendiquant le geste le mouvement CIP-IDF s'explique sur son site : "Si nous avons fait cela, c’est pour protester contre tous les murs que Pôle Emploi dresse devant les chômeurs et qu’ils se prennent dans la gueule : radiations, rupture des indemnisations, infantilisation, pression pour accepter n’importe quel boulot, mépris des droits les plus élémentaires, etc. Pour une fois, c’est pôle emploi qui se sera retrouvé devant un mur".