Publié le : vendredi 8 avril 2011 à 19h1
Pas plus de deux refus
Au nom de la "justice sociale", le président Nicolas Sarkozy souhaite renforcer une nouvelle fois les contrôles et conditions de maintien des allocations chômages. Ainsi, les conditions de refus d'une offre ou d'une formation pourraient devenir très vite "disqualifiantes" à l'indemnisation. Pour l'économiste michel Godet "il est grand temps de responsabiliser un peu plus les gens". Pour ce dernier, un système similaire à celui du Danemark serait intéressant, suspendant ainsi toute allocation au delà de deux refus.
Actuellement , après une période d'inactivité de trois mois, pour continuer de bénéficier de son allocation, le demandeur d'emploi doit accepter toute offre payée au moins 95 % de son dernier salaire. Après 6 mois d'inactivité, il doit accepter tout offre payée à plus de 85 % de ce salaire. Enfin, à partir d'un an d'inactivité, toute offre d'un salaire supérieur à au montant de l'allocation perçue doit être acceptée.
Les syndicats et l'opposition au créneau
La pilule est mal passée pour les principaux opposants. Fustigeant une caricature du chômeur, l'opposition dénonce une inconscience grave de la réalité de la part du président Sarkozy. Pour la CFDT, "il faut arrêter de faire croire que les chômeurs seraient des profiteurs qui ne veulent pas travailler". M^me cri de révolte de la part de nombreux chômeurs et travailleurs précaires se sentant insultés.
Pour les agents du Pole Emploi, les processus de radiations automatiques actuels sont tant qu'assez suffisants. Les différentes agences ne disposant de toute façon que de trop peu de personnel pour mener à bien ces contrôles.