Pôle Emploi : 300 millions d’euros versés « par erreur »

Pôle Emploi - Pôle Emploi : 300 millions d’euros versés « par erreur »

Pôle Emploi : 300 millions d’euros versés « par erreur »

Pôle Emploi demande à de nombreux chômeurs de rembourser les 300 millions d’euros qui leur ont été versés à tort. Les associations ont donc demandé un moratoire au gouvernement qui a décidé de ne pas l’accorder.

Publié le : mardi 19 mars 2013 à 16h4

300 millions d’euros de trop perçus à rembourser

Nés de confusions, d’erreurs ou d’oublis administratifs, les « indus » du Pôle emploi, c’est-à-dire des aides et allocations chômage versées, mais qui n’auraient jamais du l’être, représenteraient 300 millions d’euros fin janvier 2013.

Souhaitant récupérer cette somme, le Pôle Emploi a demandé un remboursement total aux chômeurs ayant bénéficié de ce trop-perçu. Une situation très délicate pour certains puisque, mises bout à bout, les sommes concernées atteignent parfois jusqu’à 10 000 euros.

L’organisme, de son côté, même s’il reconnaît qu’une erreur de sa part est possible, refuse d’endosser toute la responsabilité et rappelle que dans 80 % des cas, ce sont les chômeurs qui n’ont pas déclaré, ou déclaré trop tard, de courtes périodes de travail.

Un moratoire refusé par le ministère du Travail et de l'Emploi

Beaucoup de chômeurs se retrouvent dans l’incapacité de payer. Interrogée par Europe 1, une demandeuse d’emploi rapporte qu’elle doit ainsi rembourser 4 700 euros, estimant être « victime de l’incompétence de Pôle Emploi », elle explique qu’elle ne peut pas verser la totalité de la somme en une seule fois.

Le Pôle emploi ne lui ayant rien proposé d’autre, elle a décidé d’envoyer un premier chèque de 50 euros avec un courrier expliquant qu’elle verserait la même somme tous les mois jusqu’à ce qu’elle ait remboursé ce qu’elle doit.

Les associations de défense des droits des chômeurs ont demandé un moratoire au ministre du Travail, Michel Sapin, pour faire en sorte que les demandeurs d’emploi puissent être dispensés d’un tel remboursement ou d’une partie tout du moins. Ce moratoire a été refusé par le ministre, alimentant une nouvelle fois l’indignation des associations.