Publié le : mardi 11 octobre 2011 à 14h59
L'accueil des usagers principalement décrié
Pour l'intersyndicale CFE-CGC, CGT, SNAP, SNU, SUD et UNSA, les conditions de travail des agents du Pôle Emploi ne leurs permettent plus d'exercer leur devoir convenablement. Au 1er chef des accusations les syndicats déplore l'organisation de l'entretien d'inscription et de diagnostic ou E.I.D. Ainsi désormais, l'entretien avec le demandeurs d'emploi ne dure plus que 50 minutes contres 1h30 auparavant. " Les entretiens avec les demandeurs d'emploi ne doivent plus faire que 50 minutes. Chaque conseiller doit en recevoir le maximum. À l'accueil, il faut rester debout toute la journée" déplore ainsi une représentante de la CGT.
Ainsi, les agents conseillers ne peuvent plus répondre convenablement aux questions des demandeurs d'emplois et se trouvent par ailleurs surchargés de dossiers. Pour Force ouvrière, "ce qui est dramatique, c'est que la direction continue à communiquer sur des services que nous ne pouvons plus rendre au public". Pour les grévistes toulousains, cet EID "diminue le temps consacré aux usagers, rallonge la durée d'attente des dossiers, oblige les conseillers à traiter des aspects du dossier pour lesquels ils ont été formés seulement quatre jours et qui augmente les tensions auprès des administrés".
Parfois des sanctions peuvent même être appliqués aux salariés refusant de se plier à cette nouvelle règle. À ce motif et pour soutenir une agent ainsi sanctionnée, les agences régionales de Midi-Pyrénées se sont également mises en grève. La principale intéressée à d'ailleurs entamé une grève de la faim depuis maintenant six jours.
Le mot d'ordre des gréviste est assez clair : faire reculer la direction sur sa politique d'accueil des demandeurs d'emplois. Les salariés et syndicats appellent ainsi à un retour au double entretien, avec une composante liée aux calculs des allocations, et une composante plus spécifique à la démarche d'emploi.
D'après le Télégramme, le mouvement a été suivi par près des 1/3 des agences bretonnes ce lundi 10 octobre. Reconduite ce mardi , la grève devrait rassemblé au moins 40 % des agents de Saint-Brieuc selon le SNU.