Publié le : jeudi 14 février 2013 à 18h28
Un suicide pour une fin de droits
Mercredi 13 février, un chômeur de 43 ans s’est immolé par le feu devant une agence du Pôle Emploi à Nantes. C’est suite à un courrier lui annonçant la fin de ses droits qu’il aurait décidé de mettre fin à ses jours.
L’homme avait prévenu les membres de l’agence et les médias de son acte, expliquant dans plusieurs mails les raisons de sa détresse. Dans l’un d’eux il met en cause le rejet de son dossier de demande d’allocations par le Pôle Emploi, malgré une période de travail de 720 heures, le minimum requis pour pouvoir prétendre aux assedics étant de 22 jours ou 610 heures dans une période de 28 mois.
Malgré le dispositif mis en place par l’agence concernée, l’homme est arrivé, vers midi, en feu. Il se serait immolé à une centaine de mètres de l’agence.
Les secours n’ont pas réussi à réanimer le quadragénaire. Sa femme, elle, a été interrogée par la police et a expliqué qu’ils connaissaient de gros soucis financiers.
Un drame témoin d’un malaise sociétal
Le président, François Hollande a exprimé son « émotion toute particulière » depuis l’Inde où il était en visite d’État pour 2 jours, évoquant un « signe de détresse d’une personne et donc de la gravité de la situation ».
Jean Bassères, directeur général de Pôle emploi, estime que le personnel a fait son possible, ce que confirme le ministre du Travail, Michel Sapin qui s’est rendu sur place. Selon lui, tout le monde a agi comme il se doit.
Le président a également ajouté que ce drame est aussi « un questionnement à l’égard de toute la société ». Une raison de plus pour le Président de « lutter contre le chômage » et de montrer que la France peut être « une nation solidaire ».