Publié le : vendredi 20 juillet 2012 à 18h31
L'AER supprimée en 2011
En France, en 2011, 30.000 personnes bénéficiaient de l'AER, néanmoins, cette même année l'ancien gouvernement a supprimé cette allocation.
La CFDT demande un retour de cette aide estimant que les conditions de vie des seniors demandeurs d'emploi sont « intolérables ». En effet, certains d'entre eux, depuis 2011, vivent avec très peu de ressources ayant épuisé leurs droits à l'allocation chômage.
Selon les syndicats, dans le contexte économique actuel les seniors ont peu de chances de trouver un emploi. De plus, le décret « carrières longues » élargissant la retraite anticipée à 60 ans devrait permettre de « régler la situation d'une partie de ces demandeurs d'emploi. Mais, malheureusement pas de tous », a déclaré la CFDT.
L'ATS comme moyen de substitution
Sous la pression de tous les syndicats, le précédent gouvernement avait décidé de mettre en place une allocation transitoire de solidarité (ATS) en guise de remplacement de l'AER. Les conditions d'accès à cette dernière sont toutefois plus « restrictives ».
Aujourd'hui, seulement 12 000 personnes touchent l'ATS. Sur les 30 000 bénéficiaires de l'AER en 2011, 18 000 sont donc laissés de côté.
L'ATS, s'élevant au maximum à 1000 euros, est destinée aux demandeurs d'emploi de 60 minimum nés entre le 1er juillet 1951 et 31 décembre 1953. Ces derniers doivent aussi avoir touché l'assurance chômage le 10 décembre 2010 pour pouvoir prétendre à cette aide.
La CFDT réclame donc un assouplissement des conditions d'accès à cette allocation dans le but que tous les chômeurs ayant cotisé assez, mais n'ayant pas l'âge de partir en retraite puissent y accéder et ainsi faire le lien entre l'indemnisation chômage et la retraite. Selon les syndicats, il s'agit d'une « mesure de justice sociale ».